|
|
Mystérieuses pierres bleues. |
|
Longtemps, j'ai habité
Contis sans en connaître leur existence. Je découvris
la première lorsque j'étais encore enfant, vers
l'age de 12 ans. Trésor à mes yeux, je contruisis
rapidement une légende autour de sa mystérieuse
couleur bleue. Pierres de lune pour certains, morceaux d'océan
pétrifié pour d'autres, leur bleu frappant, au
milieu du sable ou de la terre ne peut que se remarquer.
Les "locaux" en ont tous vu une au moins dans leur vie, certains
n'y attachent même plus d'importance. Mais que sont donc
ces mystérieuses pierres bleues que l'on trouvait entre
Contis, Saint Julien et Uza ?
Du bleu de la mer au vert intense de la forêt, des milliers
en parsèment nos chemins les plus anciens. Vestiges du
passé, elles font le bonheur de tous ceux qui veulent
emporter un souvenir un peu différent de Contis ou de
sa région.

|
|
|
|
Les plus recherchées
sont "les pures". Effectivement, les "spécialistes"
déterminent différentes sortes de "pierres
bleues". Bien sur, ces types varient en fonction des couleurs
de chacune, mais aussi et surtout de leur pureté. Certaines
possèdent quelques taches ou sillons, de roche plus traditionnelle,
d'un blanc presque banal. Au contraire, "les pures"
semblent d'une couleur immaculée, se rapprochant, par
leur face vitrée de certaines pierres précieuses.
Leurs formes et leurs tailles peuvent varier énormément,
de quelques éclats (1 à 2 centimètres),
à de belles pièces pouvant mesurer plusieurs centimètres
et se rapprocher du kilogramme.

|
|
|
|
Enfin, pour tous ceux qui comptent se lancer à leur
recherche dès leur prochain passage sur Contis, sachez
que les plus belles sont "les nuancées". Elles
s'ornent de différentes variantes de bleu et de vert,
forment des nappes, des strates et même des vagues.
Si vous en avez l'opportunité, perdez vous un intant
dans les cratères de leur surface. Ils rappelèrent
à certains la lune d' ou le nom qu'on leur donne parfois
"pierres de lune". Mais alors, devez - vous vous en
servir de simple presse papier, ou aller voir votre banquier?
Comme vous le constaterez, toutes
ces pierres possèdent des couleurs bleues ou vertes. De
plus, certaines sont caractérisées par des taches
de rouille. Tout ceci caractérise une présence
de fer importante au coeur de ces pierres.
Remontons quelque peu dans le temps. 1850... cela vous rappelle
quelque chose. Non, alors faites un tour du côté
des archives de Contisplage.com.
Pour les autres, comme nous l'avons déjà présenté
dans notre article de Décembre 1999, le courant et sa
digue furent construits afin de permettre l'acheminement de fer
espagnol vers les forges d'Uza, où l'on coulait la fonte.
Le minerai de fer exploité à l'époque était
bien entendu peu concentré en fer, et comportait de nombreuses
impuretés telles que du sable. Toute l'alchimie réalisée
alors, consistait à séparer le fer du sable, en
utilisant certains mélanges bien mystérieux. Lorsque
l'on chauffait le tout, le fer se séparait du reste, le
sable quant à lui se transformait en verre et se mélangeait
à ces substances bleuâtres.

|
|
|
|
En résultait un laitier
(sous produit de la fusion des métaux), utilisé
dans les bâtiments et les travaux publics. Par manque de
pierres dans ce désert de sable qu'était notre
région, les gens utilisaient largement ces pierres pour
combler des chemins, ou encore renforcer les devant de fermes
où ils s'embourbaient régulièrement avec
leurs charettes. L'histoire a fait le reste, les hommes et les
enfants les ont progressivement dispercées sur leurs terres
pour diverses raisons. Et c'est ainsi que l'on retrouve ces "pierres
d'histoire" un peu partout sur nos terres. Bonheur simple
d'un enfant, elles feront certainement forte impression dans
votre bibliothèque.

|
|
|
|