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En 1850, le marquis de Lur-Saluces,
résolut d'établir une jetée en pilotis à
l'embouchure du courant de Contis,
s'efforçant d'entrainer ses ouvriers en partageant leurs
travaux dans l'eau et aussi leur repas sous la tente.
En même
temps, il fait construire sur place un navire
d'au moins 80 tonneaux qui est lancé avec succés,
nommé l'Amédée-de-Lur-Saluces,
et dont la mission allait consister, sous le commandement d'un
Capbretonnais, à alimenter de minerai de fer espagnol les forges d'Uza.
Jamais bateau
de pareilles dimensions n'avait certainement paru dans les eaux
de ce soi-disant port des temps anciens. Mais, forcément
construit pour un faible tirant d'eau, I'Amédée-de-Lur-Saluces
devait rouler à la mer, avoir peu de stabilité. Il fit néanmoins deux
voyages, bien entendu sans remonter le courant de Contis. Au
troisième, un coup de vent le jeta sur les dunes du Vieux
Boucau, où son chargement dort sous
les sables. Cette fantaisie fort honorable d'un riche
seigneur populaire ne fut pas renouvelée à Contis.
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